On pourrait se demander pourquoi l’ARTAC et maintenant l’A.R.I.E.M. se sont engagé dans des recherches qui à première vue apparaissent ne pas concerner spécifiquement leur domaine de compétence spécifique qui est prioritairement le cancer.
A cela, trois réponses :
- D’abord parce que les CEM ; qu’ils soient de basses ou extrêmement basses fréquences ou qu’ils appartiennent aux radiofréquences ou hyperfréquences sont en réalité très probablement cancérigènes et que l’ARTAC et maintenant l’ECERI ont initié des recherches dans ce domaine. Or l’étude des effets cancérigènes des CEM prête encore à discussion, non pas tant au niveau de la reconnaissance de la possibilité de tels effets - c’est ce que vient de reconnaître l’OMS en classant les radiofréquences dans le groupe 2B des agents possiblement cancérigènes , après l’avoir fait, il y a quelques années pour les basses et extrêmement basses fréquences – qu’au niveau de la probabilité voir du caractère certain de tels effets. Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) encore appelé « International Agency for Research on Cancer » (IARC) avait en effet proposé de classer les radiofréquences et hyperfréquences dans le groupe 2A, c'est-à-dire probablement cancérigène, ce qui correspond en fait à la réalité scientifique actuelle, mais sous la pression des lobbies (l’OMS dont dépend l’IARC est financée pour 60% par des capitaux privés, ce n’est donc que dans le groupe 2B, donc possiblement cancérigènes que les radiofréquences et hyperfréquences ont été classées.
Les recherches dans ce domaine méritent par conséquent d’être poursuivies afin d’obtenir la certitude absolue au plan scientifique et surtout mettre au point des mesures de prévention et de précaution.
De même, le fait que certains produits chimiques mis sur le marché outre leur effet allergisant puissent produire des effets cancérigènes, neurotoxiques, reprotoxiques ou autres (notion de substances CMR, c'est-à-dire cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques) constitue un domaine de recherche qui ne peut être négligé.
- Ensuite parce que de nombreux malades se disant être EHS ou MCS sont venus spontanément consulter le Pr. Dominique Belpomme pour un avis et une prise en charge et que pour des raisons éthiques il ne pouvait être question de refuser une telle demande, sous peine de voir ces malades être l’objet d’approches non scientifiques ou tomber dans le domaine de la psychiatrie.
- Enfin et surtout parce que les recherches entreprises ouvrent la voie à une nouvelle forme de médecine, laquelle s’avère être prédictive et préventive : la médecine environnementale et que les perspectives sanitaires étant ce qu’elles sont, il y a urgence à intervenir en convaincant sur la base de données scientifiques actuelles le corps médical et les autorités publiques et politiques, de l’existence de ces nouvelles pathologies.